Au lendemain d’une journée sans transport en commun observée à Kinshasa, capitale congolaise, les chauffeurs de taxi ont décidé d’interrompre leur grève.
Après cette journée, Daniel Bumba, gouverneur de la ville, a qualifié la grève des chauffeurs comme « sauvage ». Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’autorité urbaine indique qu’elle n’a pas eu un préavis sur ce mouvement de grève.
« Nous avons un cadre de concertation directe avec la ville, où le gouverneur entretient des relations directes avec les opérateurs privés et vend dans les secteurs de transport urbain. Alors il s’est dégagé que la police nous a accompagnés d’abord pour mettre de l’ordre. Nous avons instruit la police à notre responsable de balayer les routes de tout », a-t-il dit.
Ce mardi matin, les chauffeurs ont poursuivi leur mouvement de grève dans certains coins. Il s’agit notamment de Masina, commune située dans l’est de la capitale congolaise. Si plusieurs personnes attendaient dans les arrêts, les taxis bus sont plutôt rares.
Certains chauffeurs ont tout de même décidé de reprendre le travail. Mais, les prix de trajets ont doublé, passant de 1500 Fc à 3000 Fc. « Le secteur du transport est en désordre depuis longtemps, l’État ne parvient pas à stabiliser les prix », a déploré un employé, qui tentait de se rendre à son lieu. Finalement, il a rebroussé chemin.
Mais en centre-ville, les chauffeurs de taxi ont repris du service ce matin. L’on aperçoit des taxis dans les arrêts de bus. « Pour nourrir ma famille, je dois travailler. Hier, je n’ai pas travaillé et je ne pouvais pas encore rester à la maison aujourd’hui », a confié un chauffeur.
A Kinshasa, le transport en commun a été paralysé à la suite d’un mouvement de grève lancé par des conducteurs de taxis. Lundi 29 juillet, les chauffeurs ont laissé leurs véhicules dans des parkings. Ils revendiquaient contre les tracasseries routières de la part des agents de la PNC, les taxes chères, vignettes, hausse de prix du carburant, l’arrestation arbitraire, mauvais état des routes. Mais ce mardi matin, la circulation a repris normalement dans tous les coins de la capitale.
Le gouverneur Daniel Bumba Lubaki a tenté de rassurer les chauffeurs de taxis. « Quant aux tracasseries, il est juste question de contrôle de routine des agents et de division des transports. D’ailleurs, cette mission ne concerne que la pratique d’affichage des itinéraires pour éviter le demi-terrains et d’afficher aussi les prix. Il est avéré qu’il y a eu une petite incompréhension auprès des chauffeurs, mais le cadre est mis en place pour poursuivre les arrangements afin que tout rentre à la normale », a promis Daniel Bumba.
Josaphat Mayi et Ephraïm Kafuti