Promouvoir la culture scientifique au sein de la jeunesse congolaise. C’est l’objectif de la semaine de la science et des technologies débutée à Kinshasa, capitale congolaise, lundi 18 avril. Cette activité se déroule sous le thème : « les technologies spatiales au service du développement durable en Afrique ».
Mardi 19 avril, il est 9 heures passées d’une trentaine de minutes à Kinshasa. Les écoliers regroupés avec leurs instituteurs se dirigent vers le Musée national. Pas pour y voir les œuvres d’art, mais pour visiter le village scientifique où leurs amis élèves présentent et expliquent de différentes expositions. Quelques stands sont installés. Des élèves ont le regard sur les expositions dans l’espace couvert du Musée national.
« C’est particulièrement la science qui est exposée parce que c’est la semaine de la science et des technologies », souffle Dora Muanda, directrice scientifique de l’événement. De noire vêtue avec de cheveux teintés, Mme Muanda oriente les élèves, qui viennent voir les expositions. Elle espère que cette « culture scientifique qu’ils sont en train de transmettre à ces jeunes écoliers va leur permettre d’être créatifs, mais aussi de pouvoir inventer de solutions pour la société ».
Le principe d’action-réaction
A l’aide d’une pompe à air, une bouteille en plastique à moitié pleine, Keren Alphonsine Bimpe, élève de teint bronzé, explique à ses amis le principe de « l’action-réaction ». C’est une simulation du décollage d’une fusée. « Ici, l’idée est de montrer que grâce à l’eau et la pression, qui est exercée sur la pompe, la bouteille est éjectée comme une fusée » explique-t-elle. A chaque décollage de cette « fusée » ses amis poussent des éclats de rire.
« Ce sont les élèves, qui exposent. Ils ont sacrifié tous les vacances de Pâques. Ils ont eu une formation accélérée de dix jours pour maîtriser ce qu’ils sont en train de faire aujourd’hui », précise Mme Muanda.
«Le goût de pratiquer les sciences»
Toute souriante, Daniella de teint clair, est contente d’expliquer aux visiteurs le fonctionnement et le rôle du Télescope. Elle le fait avec son amie Safia, elle aussi de teint clair. « Cette expérience m’a donné le goût de pratiquer les sciences techniques ou l’architecture dans les humanités », confie Safia.
Masque anti Covid-19 sous le menton, Paul Mutondo loue cette initiative. « J’aime l’initiative. Ça nous permet de voir certaines choses qu’on n’a pas souvent l’habitude de voir dans nos écoles », dit Paul, élève en 6e année littéraire. Il confie être passionné des astres lumineux.
Ce village scientifique et technologique va se poursuivre mercredi à l’athénée de la Gombe. Il a commencé hier lundi et va se clôturer le vendredi après des panels en webinaire, indique la directrice Dora Muanda.
Joe Kashama