L’arrestation d’Eric Mandala, homme d’affaires congolais, à Madrid en possession de 200 kilos de cocaïne a choqué plus d’un et fait polémique sur les réseaux sociaux.
Connu sous le pseudonyme de « Docteur des ignorants », M. Mandala a été interpellé dans la capitale espagnole lors d’une opération conjointe des autorités espagnoles et de la DEA. Son arrestation est intervenue lorsqu’il était venu récupérer une cargaison de cocaïne dissimulée dans une camionnette.
Selon le site d’information espagnol InfoLibre, il s’agit de la drogue qui provient d’Equateur. En fait, elle avait transité par le port d’Al Jesiras avant d’arriver en Espagne, confirmant ainsi la portée internationale du trafic. Les autorités, sur les traces de Mandala depuis août 2024, avaient identifié le conteneur utilisé pour le transport grâce aux informations de la DEA.
Parallèlement à l’enquête sur le trafic, les investigations ont révélé le train de vie opulent de l’homme d’affaires, notamment l’achat d’un appartement de luxe à Dubaï pour la somme de 1,85 million d’euros en 2020. De plus, l’arrestation de Mandala n’est pas une première. Il avait déjà été inculpé en Hollande pour trafic de drogue, avant d’être remis en liberté provisoire.
Ces révélations ont choqué plus d’un. Plusieurs internautes congolais ont dénoncé le culte de l’apparence et l’amour de l’argent facile. « Ils adorent paraître plutôt qu’être ce qu’ils prétendent réellement. Sur les réseaux sociaux, ils sont tous influenceurs, hommes et femmes fortes, patrons et riches. L’amour de l’argent facile conduit au vol, au meurtre, à la vente de la drogue, à la prostitution, au cambriolage, au chantage », a déploré Amisi Dunia.
A Kinshasa, Eric Mandala est très connu et souvent présenté comme un homme d’affaires prospère. Plusieurs artistes congolais lui ont dédié des chansons. Il s’agit notamment de Fally Ipupa. Pour Vinny Ethembe, certaines personnes dédicacées par des musiciens congolais n’ont pas d’argent digne et net.
Florence Mfuamba exprime son désarroi face à une société qui semble valoriser davantage « l’apparence ». « S’ils sont libérés, ils rentreront au Congo encore plus adulés et respectés. Nous préférons le paraître et les personnes, qui aiment l’argent facile à ceux qui bossent dur, honnêtement et ne gaspillent pas leur argent », pense-t-il.
Ephraïm Kafuti