Célébration de la La journée mondiale de la santé mentale 10 octobre. Cette année, elle s’est déroulée avec la pandémie de la COVID-19. La crise sanitaire mondiale a entrainé des nombreuses difficultés notamment pour les personnels soignants.
Certains médecins et infirmiers ont travaillé avec la peur de ramener la COVID-19 dans leurs familles. Pour les personnes atteintes de troubles mentaux, dont beaucoup sont encore plus isolées socialement qu’auparavant, c’est encore très difficile. “Isolés déjà socialement suite à leur pathologie, leurs besoins en santé mentale et en soutien psychosocial devraient augmenter considérablement dans les mois et les années à venir. L’investissement dans les programmes de santé mentale au niveau national et international, insuffisamment financés depuis plusieurs années, est aujourd’hui plus important que jamais” confie un responsable du centre neuropsychiatrique Dr Joseph Guislain de Lubumbashi.
La campagne pour la journée mondiale de la santé mentale de cette année vise “à favoriser l’augmentation des investissements dans la santé mentale”.

Dans la ville de Lubumbashi, en République démocratique du Congo, comme chaque année, la journée de la santé mentale est célébrée au sein du centre neuropsychiatrique Docteur Joseph Guislain.
Une messe a été dite pour l’occasion dans un cadre très restreint contrairement aux années antérieures.
Dans son discours, le Fr AG Richard KIBAMBE, responsable du centre, a lancé un appel aux autorités provinciales et nationales pour qu’elles soutiennent le centre en général et plus particulièrement les malades mentaux confrontés à plusieurs difficultés hormis la situation de crise due à la pandémie de COVID 19. Leurs prises en charge laisse souvent à désirer. L’accès aux médicaments est un sérieux problèmes, parce que les médicaments sont chers et pas toujours facile à trouver sur le marché, en plus de la stigmatisation et parfois le rejet social.

L’Abbé Augustin PILI-PILI, a souligné dans son homélie, qu’à l’instar de Jésus Christ, la parole de Dieu invite tout le monde et surtout le personnel soignant à la disponibilité et à donner des soins sans discrimination aux patients, malgré la pandémie qui exigent le respect des gestes barrières.
Les malades internés au centre neuropsychiatrique Dr Joseph Guislain (hommes et femmes), médecins, infirmiers ainsi que les invités, ont pu exhiber quelques pas de danse, question d’oublier un instant leurs conditions.
Virginie GBONOBE