Ce mercredi 20 juillet, la Société civile forces vives des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Ituri et Tanganyika ont, dans un communiqué, appelé le président Félix Tshisekedi à remettre l’administration des provinces concernées par l’état de siège, entre les mains des gouverneurs civils.
Cette structure dit avoir constaté des « faiblesses » du côté des autorités de l’état de siège. D’après elle, près de 2190 civils ont été tués, en 2021, dans la région de Beni. C’est contrairement aux années précédentes où il y avait des mois de tueries. Le total des civils tués pendant la période de l’état de siège est de vingt personnes par jour, selon la société civile.
John Banyene Balingene, président de la société civile du Nord-Kivu, rapporte que la reprise des hostilités entre l’armée congolaise et le M23 en territoire de Rusthuru a causé mort d’hommes, pillages des biens dans des centres de santé, destruction des écoles et déplacement massif des populations.
« En territoire de Béni, la situation des massacres et les attaques contre les voyageurs et les véhicules transportant des marchandises ne fait que s’aggraver à telle enseigne que les opérateurs économiques de Butembo ont levé l’option de suspendre leurs activités d’exportation et d’importation à la douane de Kasindi. Chaque jour, l’on ne cesse de compter des pertes des personnes et des marchandises incendiées par les présumés ADF/MTM sur l’axe Beni-Kasindi », déplore M. Banyene.
La société civile, qui exige la levée de l’état de siège instauré il y a un an, demande au gouvernement d’appliquer « sans faille les recommandations issues de la rencontre du Conseil supérieur de la défense ».
Depuis Goma, Reagan Kimbale