Inculpé pour « propagation des faux bruits » et « imputations dommageables » après un audio controversé sur la mort de l’opposant Chérubin Okende, Modero Nsimba, ancien ministre congolais du Tourisme, clame son innocence à la barre.
Lors de sa comparution, il affirme n’avoir pas « enregistré un son et publié ». « A ma grande surprise, j’ai été invité par les renseignements militaires, où j’ai trouvé un audio monté avec ma voix. J’ai reconnu une partie de ma voix sur un fond sonore », a-t-il reconnu.
S’il avoue avoir relaté les faits rapportés par le magazine français Jeune Afrique, M. Nsimba dit n’avoir commenté l’affaire de Chérubin Okende. « On m’a demandé à la DEMIAP, si je reconnaissais la culpabilité du général Ndaywel et de Christian Tshisekedi dans la mort de Chérubin Okende. J’ai exprimé mes regrets. Je n’aurais pas pu commenter, si j’avais su que Jeune Afrique parlait de faux », a dit devant les juges.
Ce vendredi, il est attendu le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties avant le verdict de cette affaire.
Modero Nsimba se retrouve au cœur de la polémique sur fond d’un audio qui a fait le tour des réseaux sociaux. Dans ce qui paraît comme un échange, le nom d’un frère du président Tshisekedi est cité, rélévélant qu’il avait demandé à la Demiap d’arrêter M. Okende.
D’après cet audio, l’opposant avait été cagoulé par des agents des renseignements militaires, puis est mort. Mais, l’intéressé parle « d’un montage réalisé grâce à l’intelligence artificielle ».
En RDC, l’affaire Chérubin Okende continue de faire grand. L’ancien ministre congolais des Transports a été inhumé huit mois après sa mort. Les enquêtes ont conclu à un suicide. Ce que ses proches rejettent. Pour sa famille, Chérubin Okende n’avait aucune raison de se suicider.
La Rédaction