Ce mardi 24 janvier, les Forces armées de la République démocratique du Congo et les rebelles du M23 se sont affrontés dans les villages Kihonga, Ngola et Bishakishaki, situés entre les territoires de Masisi et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC.
Des sources font état de détonation d’armées lourdes. Selon une habitante, les FARDC ont repoussé les rebelles du M23, qui tentaient de traverser vers le territoire de Masisi. La société civile rapporte que les combats se poursuivent dans le parc national de Virunga.
« Pour l’instant, ce sont des coups des balles qui se font attendre aux alentours du Parc national des Virunga où les affrontements se poursuivent. Nous tentons de maîtriser les habitants pour leur dire que les combats ne vont pas affecter la cité de Kichanga », a déclaré Tobitwachwe Kahangu, président de la société civile de Kitshanga.
Ces affrontements ont provoqué un déplacement massif de populations, d’après cette source. M. Kahangu confie que certains habitants, qui ont fui à Kitshanga, vers les centres de santé et à la Monusco. « D’autres encore ont pris la route Kitshanga-Mweso. Certains se sont dirigés dans différents villages de la chefferie de Bashali. Certains habitants sont encore dans la zone », détaille-t-il.
Les rebelles du M23 contrôlent certaines localités situées sur la route nationale numéro 2. Selon des sources locales, le M23 tente par tous les moyens de fermer la route Masisi pour asphyxier Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Ces combats reprennent après une relative accalmie. Le M23, accusé de massacre d’une centaine de civils à Kishishe, ne s’est pas encore retirés de ses positions dans le territoire de Rutshuru. Pourtant, c’était l’une de recommandations du mini-sommet de Luanda. En fait, les rebelles voilent l’ultimatum leur donné par les dirigeants Est-Africain. Les rebelles ont plusieurs fois annoncé leur retrait, mais l’armée congolaise parle d’un leurre.
Entre-temps, le bras de fer entre Kinshasa et Kigali se poursuit. La semaine dernière, les deux pays se sont accusés mutuellement de torpiller le processus de Luanda.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya