Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont attaqué cinq positions de l’armée à Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC, a annoncé les FARDC dans un communiqué dimanche 24 avril.
Selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, il s’agit de la base de Bugusa, Kinyam Ahura, Rwambeo et de Cheya 1 et 2. Il accuse les rebelles du M23 d’avoir violé « la trêve et le cessez-le-feu censés permettre aux consultations, qui se déroulent à Nairobi d’aboutir ».
Le M23, quant à lui, rejette pourtant ces accusations. D’après ce mouvement rebelle, ce sont plutôt des FARDC, qui ont mené une offensive contre leur position. Les rebelles affirment avoir capturé un élément de FARDC, même s’ils attendent vouloir « dialoguer avec le gouvernement congolais pour le retour de la paix ».
« Comme vous le savez, le M23 avait belle bien signé le cessez-le-feu unilatéral le 1 avril 2022. Nous l’avons respecté scrupuleusement. Les FARDC nous ont attaqué le 6, 7 et le 8 avril. Ils ont pilonné nos positions et encore le samedi vers 15 heures. Les FARDC nous ont attaqués à Bungusa. Une attaque à laquelle nous avons riposté vigoureusement », a dit Willy Ngoma, porte-parole du M23 dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
A Nairobi, le M23 a été écarté des consultations avec les autorités congolaises. C’était après la reprise des hostilités par de ces rebelles. Ces derniers sont soupçonnés d’être soutenus par le Rwanda, voisin. Des accusations que Kigali et le groupe armés nient.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya