Il ne faut pas amnistier et intégrer les combattants du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’armée congolaise, s’oppose la société civile du Nord-Kivu, Est de la RDC, dans une déclaration mercredi 6 avril. Selon elle, ce sera une gratification « des agresseurs de la nation ».
« Nous demandons au Président de la République de ne pas appliquer ou faire appliquer l’intégration militaire et politique des combattants du M23 dans l’armée. Le faire sera considéré comme une haute trahison », indique-t-elle.
La société civile locale appelle les autorités à déployer des militaires bien équipés et motivés à Rusthuru pour endiguer « la barbarie de rebelles M23 ».
Pour cette structure, le président Tshisekedi doit d’ordonner à « l’auditeur général des FARDC de lancer des nouveaux mandats d’arrêt contre les rebelles M23 au regard des faits infractionnels graves commis lors de différentes attaques menées contre les forces congolaises et les populations civiles ».
Le président congolais devra utiliser les voies diplomatiques pour demander au Rwanda d’arrêter de soutenir les rebelles M23, afin de permettre à ces derniers d’être parmi les bénéficiaires directs du Programme de démobilisation, désarmement, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRC-S), poursuit-elle.
Lundi 04 avril dernier, le président Félix Tshisekedi a présenté un plan de sa stratégie de mise en œuvre du P-DDRCS au comité de pilotage à tous les partenaires engagés pour l’instauration d’une paix durable dans l’est de la RDC, en proie à attaques de groupes armés. Ces derniers tuent, pillent, incendient de maisons et kidnappent de civils.
Depuis Goma, Reagan Kimbale