Actifs en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC, où ils s’affrontent avec l’armée congolaise avant une relative accalmie, les rebelles du M23 sont accusés d’avoir commis d’actes de torture dans les villages de Bukombo et Tongo, selon la société civile locale.
« Des combattants du M23 ont jeté huit femmes vivantes dans un trou de latrine à Rusekera/Mudugugu. L’une d’elles a miraculeusement échappé. Elle est admise aux soins à l’hôpital de Birambizo, dans le groupement Bukombo », confie Shukuru Sarusaza, président de la société civile de Bukomba.
D’après cette source, ces femmes sont tombées entre les mains de combattants M23 lorsqu’elles étaient parties à Rusekere/Mudugugu pour chercher de la nourriture. Il s’agit du village qu’elles avaient fui à la suite des affrontements entre les rebelles M23 et des groupes armés d’autodéfense dans le Rusthuru.
« Nous appelons la communauté internationale à user de son influence sur le M23 pour avoir accès urgemment à Rusekera/Mudugugu soit pour sauver ces femmes si elles sont encore en vie, soit pour un enterrement digne si elles sont mortes », dit M. Sarusaza.
Déjà, en décembre dernier, les rebelles du M23 ont été accusés d’avoir massacré près de 131 civils à Kishishe et Bambo, selon une enquête préliminaire de Nations unies. Mais ce groupe armé a rejeté ces accusations. Pour Kinshasa, le M23, soutenu par le Rwanda, a commis des exactions dans les positions qu’il occupe dans le Rusthuru. Kigali a plutôt parlé d’un massacre fabriqué.
Reagan Kimbale