Une personne a été tuée et plusieurs autres blessées. C’est le bilan d’une manifestation organisée jeudi 22 septembre devant le bureau du territoire de Rutshuru, ville située dans la province du Nord-Kivu, Est de la RDC, pour dénoncer le « laxisme » des militaires FARDC engagés sur le front contre la rébellion du M23.
Un déplacé de guerre a succombé à ses blessures lors des altercations avec les forces de l’ordre et une dizaine des blessés, dont un officier de la police, selon la société civile locale.
« Demander au FARDC de récupérer Bunagana est-il un péché ? aujourd’hui, c’est plus de 100 jours que notre terre est entre les mains de l’ennemi faut-il se taire et croiser les bras ? », s’interroge Jean-Claude Bambanze, président de la société civile locale.
Les déplacés étaient en sit-in devant le bureau du territoire de Rutshuru. Un groupe d’autres déplacés a tenté de bruler des pneus devant le bureau de l’administrateur du territoire. Puis s’en est suivie une altercation entre policiers et ces déplacés. Un officier a été blessé au cours de ces accrochages.
Jeudi, les activités socioéconomiques ont été paralysées à Kiwanja et à Rutshuru centre ainsi que le transport. Entre-temps, les dispositifs sécuritaires ont été renforcés autour du bureau du territoire de Rutshuru. Des témoignages font état d’une grande présence policière autour du bureau du territoire de Rutshuru ce vendredi 23 septembre.
Des boutiques, écoles, restaurants, cafés, stations-service et coopératives de microfinance ont ouvert timidement ce vendredi.
Malgré le refus des autorités, la société civile de Rutshuru menace de poursuivre avec ses actions pour pousser les militaires à organiser des offensives contre le M23 afin de permettre le retour des déplacés.
Reagan Kimbale