Pas un seul jour ne passe sans que la ville de Lubumbashi, dans la province Haut-Katanga, n’enregistre un cas de criminalité. Des bandits à main armée attaquent des familles nuitamment et des cas d’insécurité sont fréquents.
Au quartier Bel Air par exemple, un témoin confie comment ses voisins ont été cambriolé. «Les voleurs ont commencé par briser les vitres des portes et fenêtres avant d’obliger aux victimes de leur remettre de l’argent et autres biens matériels. Télévisions plasma, radio, etc. Les bandits ont tout pris à travers les fenêtres ou les portes aux vitres brisées. Pour avoir la vie sauve, il faut coopérer. Si non, les voleurs vont forcer les portes ou aller opérer auprès des voisins plus coopératifs et tétanisés par la peur», raconte cette femme, apeurée, sous l’anonymat. Elle et d’autres voisins ont appelé à l’aide, crié et appelé la police, sans succès. La police est arrivée après le départ des bandits.
Marie-Claire, une mère de famille, a vu son téléphone lui être arraché en pleine journée à Lubumbashi. Les auteurs des vols de portable ou des bijoux sont souvent des jeunes sans abri. Des cas de vols sont parfois accompagnés d’agressions.
Equiper la police
Un commandant de la police de renseignement, qui a préféré ne pas être cité, reconnaît que la situation sécuritaire est préoccupante à Lubumbashi. «Nous avons du mal à faire nos interventions correctement sur terrain faute de moyens de transport, de communication et de financement disponibles. En plus, lorsqu’on arrête des bandits et on les envoie au parquet ou à l’auditorat militaire, quelques temps après, ces personnes sont libérées sous caution», déplore le commandant. Pour lui cette situation contribuer à ternir l’image des forces de sécurité.
Certains hommes en uniforme sont soupçonnés d’être complice des criminels. Le commandant a reconnu que certains militaires s’associent avec des bandits civils pour commettre leurs forfaits. Lui même a été victime d’un vol. «Mon téléphone portable a été volé dans ma voiture lorsque je suis descendu pour faire des achats dans un centre commercial. A mon retour dans la voiture, le téléphone avait disparu», raconte-t-il.
Ce commandant de la police de renseignement voudrait qu’on puisse doter la police des moyens nécessaires, financement, véhicules d’intervention et moyens de communication pour mieux sécuriser la population et ses biens. Il faut signaler que les nouveaux véhicules que la police a reçu des autorités sont en panne et son au garage depuis plus de trois mois.
La Rédaction SahutiAfrica