La peine capitale. C’est ce qu’a requis l’officier du ministère public contre Christian Kenga Kenga pour double meurtre de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme et de son assistant, Fidèle Bazana, tués en juin 2010. C’était lors de l’audience à la Haute cour militaire de Ndolo à Kinshasa, capitale congolaise, mercredi 2 mars.
D’après l’officier du ministère public, M. Kenga Kenga devra être destitué et renvoyé de la Police nationale congolaise (PNC). Il affirme que quatre des cinq accusations sont établies contre Christian Kenga Kenga, qui boycotte les audiences. Pourtant Me Baudelet Kamanday, avocat Kenga Kenga, rappelle que son client est encore présumé innocent. « Il a encore des possibilités d’interjeter appel », a-t-il indiqué à la barre.
Mais l’officier du ministère public demande à la Haute cour de condamner l’ancien commando de l’opération Simba sans admission de « circonstances atténuantes ».
Les juges prennent note. Les parties civiles se chutent à l’oreille. Paul Mwilambwe et Jacques Mugabo, deux prévenus, suivent avec attention, le réquisitoire du procureur général du ministère public. « Qu’il plaise à la haute cour de condamnés avec admission des circonstances atténuantes à cause de leur souci de coopération avec la justice les prévenus Mugabo et Mwilambwe », a déclaré l’officier du ministère public.
Le procureur général a requis 20 ans de servitude pénale contre Jacques Mugabo, en retenant à sa charge les accusations d’association des malfaiteurs et d’assassinat. Pourtant, il demande l’acquittement de Paul Mwilambwe pour insuffisance des charges. Il précise que « l’infraction d’actes terroristes reprochée à tous les prévenus n’a pas été établie ».
Les débats vont se poursuivre lors de la prochaine audience prévue le mercredi 9 mars. Mais ce procès, qui tend vers sa fin, se déroule sans l’un des principaux accusés, le général John Numbi.
Joe Kashama