Sosthene Kambidi, journaliste congolais, sollicite une liberté provisoire pour la quatrième fois. Ses avocats l’ont annoncé ce samedi 09 octobre. Sosthene Kambidi, correspondant du site congolais Actualité.cd et de l’Agence France presse (AFP) est mis en cause au procès sur l’assassinat de Michael Sharp et Zaïda Catalan, deux experts des Nations-Unies, au Kasaï en 2017.
Dans une correspondance, les avocats du journaliste alertent l’auditeur militaire supérieur de Kasaï central sur l’état de santé de leur client. D’après eux, l’état de santé de Sosthene Kambidi, qui est en détention, se dégrade.
« Il me charge de rappeler à votre autorité le contenu de ces trois précédents courriers et de porter à votre connaissance qu’il manifeste (Sosthene Kambidi, ndlr) son entière disposition à coopérer avec la justice, en vue de la découverte de la vérité et que son état de santé devient de plus en plus précaire », rapporte ce document signé par maître Dominique Kambala, l’un des avocats de Sosthene Kambidi, dont une copiée est parvenu à Sahutiafrica.
Le 20 septembre dernier, ce journaliste congolais a été arrêté à Kinshasa, capitale congolaise, avant d’être acheminé Kananga, dans le Kasaï central. C’est où se tient le procès à la Cour militaire. Le Sosthene Kambidi comparaît comme renseignant. Il est aussi auditionné sur « comment est-il entré le premier en possession de la vidéo du double meurtre de ces experts de l’ONU ». Durant son audition, le journaliste a affirmé avoir reçu cette vidéo de maître Prosper Kamalu, un de ses coreligionnaires. Ce dernier est aussi en détention.
« C’était un dimanche après culte, quand Prosper Kamalu m’a approché et m’a présenté la vidéo d’exécution de deux experts et me demandait de la diffuser à travers les médias internationaux avec lesquels je collabore, je l’ai convaincu de la présenter aux autorités locales, c’est ce qu’il a accepté et qu’on a fait », a dit Sosthene Kambidi. Cette version du journaliste a été confirmée par Me Prospère Kamulu, qui a cité Ben Israël Ntumba, un autre journaliste et un certain Roger Bushabu également détenus comme ses sources. Mais ces personnes confrontées à la barre ont présenté des points de contradictions dans leurs versions. C’est ce qui a conduit les juges de soumettre ces versions à l’appréciation du Ministère public.
Van Frédéric Tshilanda Katende depuis Kananga