En RDC, les avocats de Salomon Idi Kalonda, proche de Moïse Katumbi, ont, lors de la deuxième audience, remis en cause la compétence de la Cour militaire à juger leur client.
Ces derniers ont appelé la cour militaire à se déclarer incompétente pour juger Salomon Kalonda. Ils ont aussi sollicité « l’annulation de tous les procès verbaux établis par les renseignements militaires, pour défaut de qualité des OPJ (officiers de police judiciaire) » qui les ont établis.
Ce bras droit de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, est poursuivi pour « trahison », « incitation des militaires » à commettre des actes contraires à la discipline « et divulgation des secrets de l’armée ».
M. Kalonda avait été arrêté, le 30 mai dernier, à l’aéroport de Ndjili de Kinshasa, alors qu’il voulait se rendre à Lubumbashi (sud-est) où il réside. Son procès s’est ouvert le 17 août à la prison de Ndolo où il a été incarcéré avant d’être transféré le 12 septembre dans une structure sanitaire.
La prochaine audience est prévue le 25 septembre et sera consacrée aux réponses du ministère public, a indiqué la Cour. A l’ouverture du procès, le parquet militaire avait accusé M. Kalonda d’avoir été en contact avec les rebelles du M23 et leur parrain supposé, le Rwanda, pour « agresser » la RDC. Son coaccusé, le lieutenant-colonel Ali Inusa, en fuite, est poursuivi par défaut.
Pour Hervé Diakiese, chef du collectif des avocats de M. Kalonda, cette affaire est un complot qui vise à éliminer un adversaire politique.
« Au-delà de Salomon Kalonda, c’est Moïse Katumbi qu’on est peut-être en train de viser », a ajouté Me Peter Ngomo, un des avocats de Salomon Kalonda.
Joe Kashama