Après avoir échangé à Kinshasa, capitale de la RDC, le président Tshisekedi et son homologue sud-soudanais, Salva Kiir, président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’est (EAC), ont affirmé être favorable à une relance urgente des processus de paix de Nairobi et de Luanda.
« La motivation qui a conduit le président Salva Kiir ici, c’est la recherche de la paix. Il veut voir la stabilité dans la région et ne ménagera aucun effort pour y contribuer », a déclaré le président Tshisekedi lors de la conférence de presse organisée à l’issue de cette rencontre.
Lors d’une réunion, les deux chefs d’État ont évoqué la nécessité d’harmoniser et d’établir une complémentarité entre les deux processus. En fait, cela vise à trouver une solution efficace et durable pour restaurer la paix dans l’est de la RDC, en proie à l’insécurité et théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.
Pour Salva Kiir, la RDC ne devrait pas quitter l’EAC parce que certains membres ne veulent pas de la paix. « Nos échanges ont porté sur la promotion de la paix et la stabilité dans notre région. Je vous rassure de mon engagement, en tant que président de l’EAC, de travailler ensemble afin d’avoir une région sécurisée pour son développement socio-économique », a-t-il dit.
Après Kinshasa, Salva Kiir doit se rendre à Luanda pour y rencontrer M. Lourenço pour évoquer la crise dans l’est de la RDC.
Les relations sont toujours tendues entre Kinshasa et Kigali sur fond d’affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. Les deux pays s’accusent mutuellement des velléités de déstabilisation, mais aussi de soutien à des groupes rebelles. Pour le président Tshisekedi, le conflit entre la RDC et le Rwanda n’a rien à avoir avec leurs peuples.
« C’est un régime dirigé par un individu qui attaque la RDC. Mais, ce régime n’est pas éternel. Un jour, d’une manière ou d’une autre, tout cela s’arrêtera », a-t-il déclaré. Pourtant, Kigali a toujours nié de soutenir la rébellion du M23.
Entre-temps, le président Joao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine pour cette crise, tente d’obtenir un dialogue direct entre Tshisekedi et Kagame. Même si les deux camps campent sur leur position.
Ephraïm Kimuana