Samedi 2 avril, l’Ouganda a annoncé avoir expulsé Robert Mukombozi, figure de l’opposition rwandaise, dans ce qui s’apparente à un nouveau signe du réchauffement des relations entre Kampala et Kigali, après des années de tensions.
L’expulsion de M. Mukombozi, membre du Congrès national rwandais (RNC) en exil, fait suite à l’engagement pris par le puissant fils du président ougandais Yoweri Museveni de sévir contre ce parti d’opposition, considéré par Kigali comme une organisation terroriste.
La présence sur le sol ougandais d’opposants, mais aussi de rebelles cherchant à renverser le président rwandais Paul Kagame, est depuis longtemps source de tension entre les deux voisins. Le fils du président ougandais, Muhoozi Kainerugaba, a annoncé sur Twitter l’expulsion de l’opposant, le qualifiant « d’ennemi du Rwanda et de l’Ouganda ».
Robert Mukombozi, un Rwandais né en Ouganda, y a travaillé comme journaliste pour des médias locaux avant de partir s’installer au Rwanda, mais il s’est brouillé avec le gouvernement et vit en exil en Australie, selon les services de renseignement ougandais.
Sa destination n’a toutefois pas été précisée. M. Kainerugaba, qui est chef de l’armée de terre et conseiller spécial du président, a seulement déclaré qu’il avait été « renvoyé d’où il venait ».
Le fils du président Museveni a joué un rôle déterminant dans le rétablissement de relations avec Kigali, notamment en organisant des pourparlers avec M. Kagame qui ont conduit à la réouverture de leur frontière terrestre commune en janvier, après trois ans de fermeture.
AFP/Sahutiafrica