Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, l’opposant Ousmane Sonko, 49 ans, a été placé en détention après son audition ce lundi 31 juillet.
Le leader du parti Pastef est inculpé. Selon Me Cheikh Koureissy Bâ, un de ses avocats, huit infractions lui sont reprochées. Lesquelles ? Appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvre à compromettre la sécurité publique et vol de téléphone portable d’une gendarme, a détaillé le procureur Abdou Karim Diop du tribunal de grande instance de Dakar.
Pour les proches d’Ousmane Sonko, il s’agit d’un complot du camp au pouvoir d’écarter leur leader à la présidentielle de 2024. « C’est une farce », a déclaré à la presse Ciré Clédor Ly, un autre avocat de M. Sonko. Entre-temps, l’opposant poursuit sa grève de la faim qu’il a entamée vendredi.
Vendredi, l’opposant avait été arrêté après avoir affirmé sur les réseaux sociaux que les forces de sécurité présentes devant son domicile l’avaient filmé. Il a précisé avoir « personnellement arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises », ce que cette dernière a refusé de faire. Des gendarmes sont ensuite intervenus et l’ont arrêté.
Ce lundi, le gouvernement sénégalais a suspendu à l’accès à Internet sur les téléphones pour diffusion de messages haineux et subversif sur les réseaux sociaux de M. Sonko.
La Rédaction