Début de l’audience préliminaire du procès d’Ali Mohamed Abdelrahman dénommé « Ali Kosheib », chef de la milice Janjaweed, à la Cour pénale internationale (CPI) ce lundi 24 mai. Le chef de la milice Janjaweed est inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le Darfour, à l’ouest du Soudan. D’après Pubudu Sachithanandan, procureur de la CPI, la comparution d’Ali Kosheib était destinée «à déterminer suffisamment des preuves pour un procès en bonne et due forme».
Trente et un chefs d’accusation sont retenus contre lui. Il s’agit notamment de crimes de guerre et crime contre l’humanité. «Je rends hommage au courage, à la patience et à la résilience des victimes du Darfour qui ont attendu si longtemps que ce jour arrive», a déclaré Fatou Bensouda, procureure générale de la CPI.
«L’absence d’Omar El-Béchir et de trois autres suspects du Darfour à la CPI est une lacune majeure des autorités soudanaises. Il s’agit d’un processus juridique et non politique. C’est le droit des victimes et des personnes déplacées de voir la justice», a lâché Adam Regal, porte-parole de la coordination générale pour les camps de réfugiés et de personnes déplacées du Darfour.
Les sources confient que la CPI est en discussion avec les autorités de transition sur les modalités du procès d’Omar El-Béchir, ancien président soudanais, et ses collaborateurs. Ils sont également visés par la justice internationale pour les exactions commises au Darfour.
En 2003, un conflit communautaire a éclaté dans le Darfour. C’était lorsque les rebelles de la communauté ethnique d’Afrique centrale et subsaharienne se plaignaient de l’oppression du gouvernement. Ce dernier était dominé par les arabes. Près de 300.000 personnes ont été tués, selon les Nations unies. Et plus de deux millions de déplacés.
Ali Maliki