Au Soudan, les armes continuent de résonner, au moins vingt personnes ont été tuées dans des tirs d’artillerie imputés aux Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dans un camp de déplacés dans la région du Darfour, selon un groupe pro-démocratie.
Le comité local de résistance d’el-Facher rapporte aussi que trente-deux personnes ont été blessées. Même s’il ne précise pas quand cette attaque a eu lieu. D’après cette structure, les tirs d’artillerie avaient été « délibérés » et que les paramilitaires visaient directement des civils.
El-Facher, la capitale de l’État du Darfour-Nord, est actuellement assiégée par les FSR, qui tentent de s’emparer de cette dernière ville qui leur résiste depuis le début de la guerre contre l’armée soudanaise en avril 2023.
Cette attaque meurtrière s’ajoute à une liste déjà longue de crimes commis contre des civils dans le Darfour, une région qui a été ravagée par des années de conflit et de violence. Les FSR sont accusés d’être responsables de nombreux massacres et de violations des droits humains, notamment des attaques contre des camps de déplacés qui abritent des populations vulnérables fuyant les violences.
La situation humanitaire dans la région est catastrophique. Un autre camp de déplacés, Zamzam, situé à proximité d’el-Facher, est à l’aube d’une « famine » après des combats intenses entre l’armée et les FSR, selon le comité international chargé d’évaluer l’insécurité alimentaire soutenu par les Nations unies.
Les responsables onusiens dénoncent les entraves imposées par les deux parties belligérantes à l’accès de l’aide humanitaire et demandent l’ouverture du point de passage frontalier d’Adre, entre le Tchad et le Darfour, afin de faciliter l’acheminement de l’aide aux populations en détresse.
Ephraïm Kafuti