Au moins quinze personnes ont été tuées par des jeunes non identifiés dans la région de Pibor, au Soudan du Sud, lors de la dernière flambée de violence, a annoncé un responsable local mercredi 20 mars.
Alors que le commissaire du comté de Boma, à Pibor, revenait d’une visite dans un village, la fusillade s’est produite mardi. « Le commissaire et son équipe se sont rendus au village de Nyat », a déclaré Abraham Kelang, ministre de l’Information de la zone administrative du Grand Pibor, cité par Reuters.
D’après cette source, les assaillants ont été soupçonnés d’être des jeunes de la communauté Anyuak de la région. Parmi les morts figurait le commandant adjoint de l’armée de Boma, des responsables gouvernementaux et les gardes du corps du commissaire du comté.
Depuis l’accord de paix de 2018, les affrontements entre divers groupes armés continuent de tuer et de déplacer un grand nombre de civils. Selon la presse locale, la zone administrative du Grand Pibor fait partie des zones touchées.
Habité principalement par la communauté ethnique Murle, le comté de Boma a connu des violences périodiques. C’est parfois entre les Murle et les Anyuak ou avec les Nuer ou les Dinkas de l’État voisin de Jonglei. La violence est aussi motivée par le vol de bétail.
Au Soudan du Sud, la guerre civile qui a éclaté deux ans après l’indépendance. Elle s’est déroulée en grande partie, selon des clivages ethniques entre Dinkas et Nuers. Bilan ? Des centaines de milliers de morts entre 2013 et 2018.
Josaphat Mayi