Au moins soixante personnes tuées. 163 autres blessées. C’est le nouveau bilan du conflit foncier entre deux tribus rivales dans l’Etat du Nil Bleu, dans l’est du Soudan, un responsable local cité par l’AFP ce dimanche 17 juillet.
Le précédent bilan faisait état d’au moins quatorze morts. « Treize des blessés sont dans un état grave et seront transférés dans des hôpitaux à Khartoum », a confié Jamal Nasser, joint par téléphone à al-Damazine, chef-lieu du Nil Bleu.
Les tribus soudanaises des Haoussas et des Bartis se disputent l’accès aux terres. Si des Haoussas réclament la formation d’une autorité civile pour superviser l’accès aux terres, des Bartis s’y opposent. Ils revendiquent la pleine possession de ce territoire. Ce qui a provoqué des affrontements sanglants durant cinq jours cette semaine. Des hostilités ont pris fin après l’intervention de l’armée.
Le putsch mené par le général Abdel Fattah al-Burhan le 25 octobre dernier a laissé un vide sécuritaire dans le Nil Bleu, frontalier de l’Ethiopie. Ce qui a favorisé une résurgence d’anciens conflits et notamment des conflits fonciers.
La Rédaction