Au Soudan, plus de dix millions de personnes ont fui leurs domiciles depuis le début de la guerre, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) mardi 16 juillet. Ces chiffres représentent 20% de la population soudanaise.
D’après cette organisation, plus de 2,2 millions de personnes ont fui vers d’autres. Cette source explique que près de 7,8 millions ont cherché refuge à l’intérieur du pays. Pourtant, 2,8 millions de personnes ont déjà été déplacées par les conflits précédents dans le pays.
Entre-temps, près de 50 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire plus élevé, mais aussi sont confrontées à une crise de la faim.
Shible Sahbani, directeur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Tchad, déclare que tous les réfugiés ont avancé la faim comme la raison de leur fuite. Et selon les experts de l’ONU, la faim a remplacé la violence comme principale cause de migration depuis le Darfour, où les réfugiés ont du mal à acheminer l’aide humanitaire.
Si les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) gagne du terrain dans le sud-est du Soudan, plus de 150 000 personnes ont été déplacées de l’Etat de Sennar. D’après l’OIM, il s’agit de beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois après des raids des RSF sur les marchés et les maisons des petites villes et villages de l’État.
Les combats entre l’armée et les FSR, qui ont éclaté l’an dernier dans la capitale Khartoum il y a plus d’un an, se sont étendus à l’ouest du Darfour, où les hommes du général Hemedti contrôle la plupart des centres.
La semaine dernière, Human rights watch a mis en garde contre le danger d’une expansion des RSF dans le Gedaref pour 40 000 réfugiés éthiopiens, en grande partie des Tigréens, que les RSF accusent de combattre aux côtés de l’armée.
Josaphat Mayi