Au Soudan, dix civils ont été tués et trente autres blessés. C’est le bilan d’une frappe aérienne de l’armée au sud de Khartoum, la capitale, le week-end.
Les blessés transportés à l’hôpital local Bashair souffrent de brûlures. Cinq d’entre eux sont dans un état critique. Le responsable de la salle d’intervention d’urgence locale, qui fait partie d’un réseau de volontaires à travers le Soudan coordonnant l’aide de première ligne, renseigne que les victimes ont été brûlées vives.
Des secouristes volontaires indiquent que la frappe de dimanche a visé un marché de la ceinture sud de la capitale. C’est la troisième frappe aérienne en l’espace de moins d’un mois. En fait, Khartoum a connu certaines des pires violences de la guerre. C’est avec des quartiers entiers vides et des représailles par des combattants.
Selon les chiffres des Nations Unies, sur les 11,5 millions de personnes actuellement déplacées au Soudan, près d’un tiers ont fui la capitale. Un rapport de la London School of Hygiene and Tropical Medicine affirme que, dans la seule capitale, les violences ont tué au moins 26.000 personnes entre avril 2023 et juin 2024.
Depuis avril 2023, la guerre entre l’armée régulière du Soudan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a déjà fait des dizaines de milliers de personnes. Les FSR et l’armée ont été accusées à plusieurs reprises de cibler les civils et de bombarder sans discrimination des zones habitées.
Josaphat Mayi