Mardi 21 juin, l’Union africaine (UA) a suspendu sa participation au mécanisme tripartite pour protester contre son exclusion aux rencontres directes entre les Forces pour la liberté et le changement (FFC) et la junte militaire.
« L’Union africaine ne peut pas continuer dans un processus qui manque de transparence, d’honnêteté et d’inclusion, ainsi que de respect pour tous les acteurs et les traiter avec un respect total et égal », a déclaré Mohamed Belaiche, représentant de l’UA au Soudan, à la presse locale.
Il n’évoque pas la position de l’émissaire de l’organisation panafricaine, qui n’est pas apprécié par les groupes FFC et la rue soudanaise.
« Par conséquent, sur la base des directives de la direction de l’UA, j’ai décidé de ne plus assister à des réunions cachées, évasives et opaques dans une atmosphère d’exclusion », a-t-il dit.
Il affirme tout de même que l’UA reste engagée dans le processus intra-soudanais, ajoutant que cette instance africaine va reprendre sa participation si la situation changeait.
« L’Union africaine ne s’est pas retirée du mécanisme, mais elle ne peut pas poursuivre les réunions dans une atmosphère autre que la transparence, la non-exclusion, le respect de toutes les parties et l’honnêteté dans les relations avec chacun », a-t-il ajouté.
Les chefs militaires soutiennent la participation de certains groupes islamistes et d’autres forces alliées au régime d’el-Béchir avec le soutien de l’équipe de l’UA. Alors que le courant dominant du FFC dit que le processus doit inclure les groupes de déclaration du FFC et les forces révolutionnaires telles que les comités de résistance.
L’UA a suspendu le Soudan après le renversement par l’armée le 27 octobre d’un gouvernement de transition civilo-militaire mis en place à la suite de l’éviction du président Omar el-Béchir par l’armée en 2019.
Ali Maliki