Ce jeudi 30 juin, près de six personnes ont été tuées dans une manifestation contre la junte militaire à Khartoum, la capitale, selon le syndicat de médecins pro-démocratie. Un premier bilan a fait d’au moins cinq morts.
Selon cette source, au moins trois manifestants sont morts par des balles tirés dans la poitrine ou à la tête. Elle rapporte plusieurs autres manifestants sont blessés par des gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre.
Le syndicat de médecins dénonce aussi des incursions des forces de l’ordre et des tirs de grenades lacrymogènes à l’intérieur d’hôpitaux de Khartoum. « Le peuple veut la chute du général Abdel Fattah al-Burhane », ont lancé les manifestants.
A Khartoum, les forces de l’ordre ont été déployées. L’Internet coupé comme à chaque appel à manifester, rapporte l’AFP. « Même si on doit tous mourir, les militaires ne nous gouverneront pas », ont scandé les manifestants. Des centaines de militants ont été arrêtés et des dizaines d’entre eux sont toujours derrière les barreaux.
Depuis le coup de force du général Abdel Fattah al-Burhane en octobre dernier, des manifestations contre la junte se poursuivent. Au moins 108 manifestants ont été tués et des milliers d’autres blessés en huit mois de mobilisation. Le Soudan est plongé dans une crise 3 ans après la chute d’Omar el-Béchir, évincé en avril 2019.
Si les manifestants veulent réitérer l’exploit d’il y a trois ans et forcer le pouvoir militaire à rendre les rênes du pays aux civils, la pression et des sanctions financières de la communauté internationale n’ont fait plier le général Burhane.
Trésor Mutombo