Neuf personnes d’origine égyptienne ont été placées en détention provisoire en Grèce. Elles sont accusées d’être des passeurs présumés, a rapporté une source judiciaire grecque mardi 20 juin.
Ces personnes sont notamment soupçonnées de s’être « impliquées dans le naufrage d’une embarcation de migrants au large de la Grèce qui a fait au moins 82 morts ». La justice grecque a décidé de les inculper pour trafic illégal d’êtres humains.
Agés entre 20 et 40 ans, ces égyptiens sont également poursuivis pour avoir constitué « une organisation criminelle et pour homicide par négligence ». Ils encourent chacun une peine de prison à vie, au regard de la loi grecque. Mardi au cours de leur comparution devant une juge d’instruction de Kalamata dans le sud-ouest de la Grèce, ils ont tous nié les chefs d’accusation retenus contre eux.
Dans la nuit du 13 au 14 juin un naufrage meurtrier a eu lieu au large des côtes de la péninsule du Péloponnèse, dans les eaux internationales. Présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, ce naufrage a coûté la vie à près d’une centaine de personnes.
Rescapés de ce drame, les neufs égyptiens avaient été arrêtés jeudi dernier à Kalamata, un port du sud-ouest de la Grèce où avaient été acheminés les 104 survivants de ce naufrage.
Dinho Kazadi