Ce lundi 13 février, au moins 150 combattants du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) devront comparaître devant les juges à la prison de Klessoum à N’Djamena, capitale tchadienne. Ils ont été inculpés pour notamment assassinat d’Idriss Déby Itno, tué le 19 avril 2021 au front.
Selon Mahamat Alhadji Abba Nana, procureur général, les 455 membres de ce mouvement seront également jugés pour des faits de terrorisme, enrôlement de mineurs, atteinte à la sécurité de l’État…
Le Fact est à l’origine de l’offensive qui a conduit la mort du président Idriss Déby, depuis remplacé par Mahamat Idriss Déby, son fils et président de la transition. Plusieurs combattants du mouvement de Mahamat Mahdi Ali sont détenus à la prison de Klessoum depuis avril 2021. En fait, c’était après l’échec d’une attaque du Fact sur N’Djamena, la capitale.
Selon des sources locales, les dialogues sur la prolongation de la transition politique au Tchad ont retardé les procédures judiciaires.
Le général Mahamat Idriss Déby, 38 ans, avait promis d’accorder une amnistie aux rebelles du Fact au terme de dialogue national inclusif et souverain. Mais ces pourparlers avaient été boycottés par le Fact, un des principaux mouvements politico-militaires du Tchad, ainsi que Wakit Tama et le parti Les Transformateurs de l’opposant Succès Masra.
Joe Kashama