Condamnés notamment pour trahison, une vingtaine de rebelles et opposants ont été libérés grâce à une amnistie générale. C’est ce qu’a confié une source locale à Sahutiafrica ce mercredi 19 janvier. Selon cette source, ils ont quitté la prison de Klessom, située près de N’Djamena, capitale tchadienne, mardi 18 janvier.
« C’est une première vague de vingt-deux prisonniers sur les 300 concernés par l’amnistie qui sont libérés. Nous souhaitons que les autres puissent aussi recouvrir la liberté. Mais aussi les prisonniers de guerre du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui ne sont pas concernés par l’amnistie parce qu’ils n’ont pas encore été jugés », a confié à Sahutiafrica le journaliste Madjissembaye Ngarndinon. Il affirme que « le gouvernement a annoncé que leur cas sera aussi traité afin que toutes les conditions soient réunies pour un dialogue inclusif et sincère ».
La libération de ces prisonniers fait suite aux exigences de principaux mouvements politico-militaires. Ces derniers conditionnent leur participation au dialogue par cette amnistie générale. En décembre dernier, le Conseil national de transition tchadien a adopté le projet de loi sur l’amnistie générale, qui concerne en tout 296 personnes condamnées pour terrorisme après une offensive de l’Union des forces de la résistance (UFR) en 2019, qui visait à renverser le président Déby.
Depuis avril 2021, Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président tchadien, dirige le Conseil militaire de la transition (Cmt) pour une durée de dix-huit mois. Il a promis d’organiser un dialogue national, qui va débuter le 15 février prochain. Ce dialogue devra conduire le pays aux élections censées permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
« Je souhaite que le pays tourne définitivement cette page de violences et de guerres pour s’engager sur le chemin du développement. Les Tchadiens placent de grands espoirs dans le dialogue à venir. Le président de la transition a annoncé qu’il sera souverain. Il reste l’inclusivité. Si des efforts sont fournis quant à ce, c’est une bonne chose », affirme Madjissembaye Ngarndinon.
Mervedie Mikanu