Vendredi 10 juin, le ministère rwandais de la Défense a, dans un communiqué accusé l’armée de la RDC, voisine, d’avoir tiré deux roquettes sur Musanze, district situé dans l’ouest du Rwanda.
« Il n’y a pas eu de victimes mais la population locale est terrifiée », rapporte le communiqué. La même source ajoute que « ces tirs font suite à des bombardements similaires par les forces en RDC les 19 mars et 23 mai derniers dans cette même zone frontalière ».
Kigali avait demandé une « enquête urgente » du Mécanisme de vérification conjoint élargi (MCVE) après les tirs de roquettes du 23 mai. D’après l’armée rwandaise, ces tirs avaient « blessé plusieurs civils et endommagé des maisons ».
C’est un nouvel épisode de tensions entre les deux Etats, dont les relations ne ressemblent pas à long fleuve tranquille. La reprise des hostilités entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) crispe le climat entre Kinshasa et Kigali.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir les combattants M23 et a même pris des mesures conservatoires contre Kigali, en suspendant les vols de Rwand’Air à destination de son territoire. Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, a été convoqué.
Le Rwanda, quant à lui, accuse l’armée congolaise de coaliser les rebelles FDRL, actifs dans l’Est de la RDC et hostiles au régime de Paul Kagame. Pour éviter une escalade de tensions, l’Angola joue à l’apaisement. Un sommet entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame devra se tenir à Luanda, la capitale, dans les prochains jours.
La Rédaction