Alors que les autorités parle d’au moins seize morts, le Pastef, parti de l’opposant Ousmane Sonko, avance un bilan de vingt-six personnes tuées lors des troubles qui ont éclaté après la condamnation de son leader à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ».
Cette formation politique affirme avoir répertorié « plus de 500 blessés, dont 70 atteint par balles à blanc et cinq par balles réelles ».
Devant un parterre de journalistes, El Hadj Malick Ndiaye, responsable de communication du Pastef, affirme que « ce bilan pourrait s’alourdir du fait de la gravité de certaines blessures constatées chez d’autres manifestants, internés dans les hôpitaux ».
Le Pastef assure maintenir la pression. « La résistance constitutionnelle continue, non sans exiger la libération des détenus politiques », a dit El Hadj Malick Ndiaye.
Dimanche dernier, la police a fait état d’au moins seize morts. Pourtant, Amnesty International parle de vingt-trois personnes tuées et exige une enquête indépendante. La veille, le gouvernement sénégalais a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces événements qui se sont produits entre le 1er et 3 juin à Dakar et en province. Les autorités ont condamné ces « agressions extrêmement graves contre l’Etat, la République et les institutions dont l’objectif était sans aucun doute de semer la terreur et de mettre à l’arrêt notre pays ».
Raymond Nsimba