En exil aux États-Unis, Peter Biar Ajak, universitaire et militant sud-soudanais, a été inculpé en Arizona pour avoir conspiré en vue d’acheter et d’exporter illégalement des armes d’une valeur de plusieurs millions de dollars pour renverser le gouvernement de son pays d’origine.
L’accusation porte aussi sur Abraham Chol Keech, un autre ressortissant vivant dans l’Utah. M. Ajak, âgé de 40 ans, s’était réfugié aux États-Unis il y a quatre ans avec l’aide du gouvernement américain, craignant pour sa vie au Soudan du Sud où il avait été menacé par le président.
Récemment installé dans le Maryland, il est maintenant accusé d’avoir conspiré pour acheter et exporter illégalement des armes vers son pays d’origine, en violation de la loi sur le contrôle des exportations d’armes et la loi sur la réforme du contrôle des exportations.
Les armes visées par la conspiration comprenaient des fusils automatiques, des lance-grenades, des systèmes de missiles Stinger, des grenades à main, des fusils de précision et des munitions. L’exportation de ces armes vers le Soudan du Sud est interdite en raison de l’embargo sur les armes décrété par l’ONU en raison des violences endémiques dans le pays.
Les autorités judiciaires ont souligné que les sanctions et les contrôles à l’exportation visent à empêcher l’utilisation d’armes américaines pour déstabiliser d’autres nations souveraines. M. Ajak, qui a occupé des postes de chercheur dans des institutions prestigieuses aux États-Unis, est désormais confronté à des accusations graves liées à la sécurité nationale.
Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, est en proie à des violences interethniques et à des violations massives des droits de l’homme. Cette affaire met en lumière les enjeux complexes liés au commerce illégal d’armes et aux efforts visant à prévenir leur utilisation pour alimenter les conflits dans le monde.
Ben Tshokuta