Un deuil national de deux jours s’observe au Niger à partir de ce vendredi 5 novembre après une embuscade des hommes armés non identifiés, qui a fait soixante-neuf morts, dont le maire de Banibangou. Cette attaque s’est déroulée dans la commune de Banibangou à Tillabéri, région située dans la zone dite de trois frontières, mardi 2 novembre. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement nigérien dans un communiqué jeudi 4 novembre.
D’après le ministère de l’Intérieur, une vaste opération de ratissage a été engagée dans cette zone. Cette source rapporte que « le maire de la commune de Banibangou, en déplacement avec une délégation des ressortissants de ladite commune, sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés non identifiés ».
« Soixante éléments de milices armées de plusieurs villages du territoire de la commune de Banibangou, les Comités de vigilance, ont été tués lors de cette attaque terroriste, qui a visé 84 éléments des Comités de vigilance de Banibangou à moto, avec notamment à leur tête le maire de la commune », a confié une source à l’AFP.
« Les membres de ces comités ont eu un accrochage à Adab-Dab, une localité située à environ 55 km au nord-ouest de Banibangou, avec des éléments de l’Etat islamique au Grand Sahara (Eigs) lourdement armés et circulant également à moto », détaille-t-elle. Cette source affirme que « les assaillants sont repartis « vers le Mali en emportant les corps de leurs combattants ».
Après cette nouvelle attaque meurtrière, la région de Tillaberi est placée en état d’urgence. La situation demeure encore instable dans cette zone en proie à des attaques djihadistes, qui ont fait plusieurs centaines de morts. En août dernier, trente-sept personnes ont été tuées dans ce département par des hommes armés non identifiés.
Trésor Mutombo