«Il faut commencer la grande opération chirurgicale sur l’État tchadien qui est un État informel pour qu’un gouvernement assez représentatif, et surtout engagé commence ce travail de fond pour redresser l’État. Et nous a amené progressivement au dialogue dans les trois ou quatre mois à venir. Et que le dialogue nous donne les grandes orientations pour que nous allions aux élections dans un an et demie», a confié Saleh Kebzabo, opposant tchadien et leader de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), à Sahuti Africa ce lundi 03 mai. Saleh Kebzabo s’oppose à toute institution militaire à la tête du Tchad.
Saleh Kebzabo reconnait la junte militaire. Il précise que la nomination de deux membres de son parti au gouvernement de transition n’est pas synonyme d’une «adhésion à la philosophie du Conseil militaire de transition». «De mon point de vue, le Conseil ne sera plus militaire bientôt. Il sera militaro-civil. C’est notre vœu. C’est l’une de nos exigences fortes. Nous avons un gouvernement qui va conduire la transition. Nous attendons bien que des règles élémentaires de la démocratie soient respectées», a-t-il déclaré.
«C’est un gouvernement de pré-transition parce que nous sommes dans une période de transition préparatoire. Il fallait un gouvernement pour maintenir l’État en l’état. Tout le monde sait que l’État tchadien s’est effondré. Nos institutions tenaient à une seule personne (Idriss Déby) qui est partie», a-t-il dit.
Au Tchad, le gouvernement de transition que dirige Albert Pahimi Padacké a été publié dimanche 02 mai. Deux membres de l’UNDR, parti de Saleh Kebzabo font partie de ce gouvernement. Les missions de cette équipe gouvernementale sont d’organiser un dialogue national et inclusif ainsi que des élections.
Trésor Mutombo