La présence de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, à l’audience de son procès en appel ce vendredi 18 septembre à Kinshasa est peu probable.
Même s’il doit s’y rendre, d’où partira-t-il ?
De la prison de Makala ?
Depuis son admission dans un centre hospitalier de Kinshasa le 23 août dernier pour raison de santé, Vital Kamerhe n’est plus rentré à la prison de Makala. Visiblement sa santé n’a pas connu de grande amélioration. Certaines sources à l’UNC (Union pour la nation congolaise) ont confié un moment que son état de santé était stable. Vital Kamerhe serait toujours en soin, même si des informations persistantes indiquent qu’il serait rentré chez lui.
Du centre hospitalier ?
« Je n’ai pas eu des nouvelles de mon client. Je ne sais pas comment il va. Je n’ai pas non plus les nouvelles de son médecin » a indiqué Maître Jean Marie Kabengela, l’un des avocats de Vital Kamerhe.
N’ayant aucune information sur l’état de santé de son client, l’avocat assure du moins de sa présence et de celle du collectif des avocats de Vital Kamerhe à l’audience en appel de ce vendredi.
Michel Moto, assistant particulier du président de l’UNC nous a confié le 4 septembre dernier que “le Dircab poursuit ses soins auprès de ses médecins, dans un centre hospitalier de Kinshasa”, sans donner plus de précision.
Dans un précédant tweet, l’assistant particulier du président de Vital Kamerhe affirmait que “l’honorable Vital Kamerhe est évacué vers un centre hospitalier de la ville!!! La journée, le président Vital Kamerhe était mal en point, en fin d’après-midi, sa situation s’est dégradée”.
Si sa santé ne s’est pas améliorée, pourra-t-il se présenter à l’audience ? « S’il est sous perfusion, va-t-il se promener avec ses perfusions jusqu’au tribunal ? » Ce serait inhumain. A moins que ce ne soit une stratégie pour émouvoir davantage l’opinion.
Est-il chez lui ?
Ses proches sont catégoriques, non. Voir le directeur de Cabinet du président Félix Tshisekedi, condamné en première instance, sortir de chez lui pour se rendre à l’audience ne passerait pas dans l’opinion après sa condamnation en condamnation en première instance dans le dossier des 100 jours.
« Nous sommes prêts pour défendre notre client jusqu’à obtenir son acquittement et sa libération » a déclaré Maitre Jean Marie Kabengela.
Après trois reports, le procès en appel pourra commencer et se dénouer soit pour la libération de Vital Kamerhe, soit pour la confirmation de sa peine en première instance.
« Nous voulons en finir avec cette affaire. Vital Kamerhe n’a aucun intérêt à tirer en longueur son procès » poursuit son avocat.
Selon un autre avocat, « plus le procès en appel tire en longueur, mieux c’est pour lui. Il gardera ses droits, même de se présenter aux prochaines élections si son jugement en première instance n’est pas confirmer en appel ».
Agé de 61 ans, l’ancien président de l’Assemblée nationale et directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a été condamné en première instance à 20 ans de prison, avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans, pour détournement de deniers publics. Vital Kamerhe a toujours clamé son innocence.
Alimasi Kambale