Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, a accusé le président Tshisekedi d’avoir nommé deux ex-chefs de guerre au rang de ministre et vice-Premier ministre.
Le prix Nobel fustige aussi la désignation deux ans plutôt, soit le 7 août 2021, d’un ancien cadre du Rassemblement congolais pour la démocratie et chef d’une milice, l’Alliance de Libération de l’Est du Congo (ALEC) proche du M23 et du Rwanda, au poste de coordinateur national du Programme National de Démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-SS).
Pour M. Mukwege, le président Tshisekedi ne semble pas « saisir l’importance d’intégrer les réformes institutionnelles dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle ». Il estime que « le lien le plus manifeste entre la justice transitionnelle et la réforme des institutions consiste précisément dans la mise en place d’une procédure d’assainissement (vetting) des agents de l’Etat ».
C’est ce contexte que Denis Mukwenge relance son plaidoyer pour garantir qu’à l’instar « de tous les peuples martyrs de la barbarie humaine, les victimes des atrocités de masse commises depuis des décennies en RDC aient droit à une justice holistique, incluant la justice, la vérité, des réparations et des garanties de non répétition ».
Francis Otshudi