«Nous sommes dans une situation où les populations des pays riches et avancés sont inoculées en toute sécurité. Mais des millions de personnes dans les pays pauvres meurent dans la file d’attente. Cela équivaudrait à un apartheid vaccinal», a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphose dans un communiqué publié ce lundi 10 mai. D’après Cyril Ramaphosa, l’Afrique du sud est parmi les cinq pays africains capables de produire des vaccins contre le COVID-19. Mais il affirme que les industries pharmaceutiques s’y opposent.
Il soutient la dérogation dans le bulletin hebdomadaire de production de vaccin. Le président Ramaphosa préconise que les vaccins devraient être «un bien public mondial». Il rappelle que son pays a connu le même, il y a deux décennies. L’Afrique du sud était confrontée à «la grande industrie pharmaceutique» dans ses efforts d’importation et de production des médicaments «antirétroviraux génériques abordables pour traiter les personnes atteintes du VIH/SIDA».
«Des années plus tard, le monde est en proie à une autre pandémie mortelle sous la forme du COVID-19. Et une fois de plus, l’Afrique du Sud mène une lutte qui met la solidarité mondiale à l’épreuve», a-t-il indiqué.
Mercredi 05 mai, le président américain Joe Biden a apporté son soutien à la renonciation aux droits de propriété intellectuelle pour les vaccins COVID-19. C’est une position que les sociétés pharmaceutiques n’acceptent pas. En Afrique subsaharienne, le taux de vaccination est faible, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Huit injections pour mille personnes contre 150 doses pour 1000 personnes dans le monde.
Ali Maliki

