Au lendemain de sa démission à la tête de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a été arrêté dans le cadre d’une enquête pour corruption sur des faits remontant lorsqu’elle assumait la fonction de ministre de Défense.
Ce jeudi, la présidente de l’Assemblée s’est, elle-même, rendue la police. Selon Henry Mamothame, porte-parole du parquet national sud-africain, Mme Mapisa-Nqakula doit être présentée devant un tribunal de Pretoria dans la journée.
Pourtant, elle avait déposé un recours en urgence pour tenter d’éviter une arrestation qu’elle a estimée « illégale » au vu des preuves « minces » rassemblées contre elle. C’était après une perquisition à son domicile il y a deux semaines.
A un mois des élections, l’affaire fait grand bruit en Afrique du Sud, où l’ANC, parti au pouvoir, se retrouve en difficulté et pourrait perdre pour la première sa majorité absolue, selon les sondages.
Mercredi, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, membre du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) du parti au pouvoir, a démissionné de son poste de présidente de l’Assemblée nationale. Elle a justifié sa décision par la gravité des accusations très médiatisées, dont elle est l’objet. Et lorsque cette affaire a éclaté, l’opposition a réclamé sa démission ou sin limogeage.
En fait, Mme Mapisa-Nqakula a maille avec la justice et est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense (2014-2021).
Les médias locaux ont révélé qu’elle a reçu, notamment 2,3 millions de rands, soit 121.000 Usd en pots-de-vin. Mais, l’intéressée clame son innocence.
La Rédaction