Ce jeudi 15 septembre, le président Joao Lourenço va être investi pour un second mandat après la victoire du Mouvement populaire pour libération de l’Angola (MPLA), parti présidentiel, aux élections du 24 août.
Joao Lourenço devra prêter serment sur la place de la République, lieu historique de la capitale où se déroulaient les funérailles nationales de José Eduardo dos Santos, ancien président et son ancien mentor, en pleine semaine électorale. L’occasion, décrit un reporter de l’AFP, des rues de Luanda sont placées sous une forte surveillance policière.
Pourtant, l’Unita, poursuit la même source, a accusé les forces de l’ordre déployées dans tout le pays et équipées d’armes lourdes de chercher à « intimider les citoyens qui ont l’intention de manifester » le jour de l’investiture « d’un président sans légitimité ».
Le MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, a remporté les élections avec 51,17% des voix. Le plus bas score qu’il ait jamais enregistré. Le premier parti d’opposition, l’Unita a obtenu 43,95% des suffrages. Ce parti refuse de reconnaître les résultats des élections qu’il juge entachées « d’irrégularités », mais accepte tout de même l’investiture de ses élus.
Le parti présidentiel, qui savoure sans doute ce second mandat du président Lourenço, a tout de même perdu sa majorité absolue qui lui permettait d’adopter une loi sans être soutenu par un autre parti.
Joe Kashama