Jeudi 9 novembre, la justice burundaise a requis une peine de prison à perpétuité contre Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre.
Cet ancien cacique du pouvoir est inculpé pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », « détention illégale d’armes » et « d’insulte au chef de l’Etat ». « Il s’est vu aussi reproché au cours de son procès d’avoir commis des fétiches contre la vie du chef de l’État ou encore de prise illégale d’intérêt », a confié une source judiciaire.
Le ministère public a requis 30 ans de prison pour ses six co-accusés, parmi lesquels le colonel de police Désiré Uwamahoro et Destino-Samuem Bapfumukeko, haut responsable dans le service national de renseignement (SNR).
Le verdict est attendu dans trente jours. Le général Bunyoni a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et demande sa relaxe pure et simple, en invoquant un manque de preuves pour étayer l’accusation.
Arrêté en avril 2023, Alain-Guillaume Bunyoni, devenu Premier ministre en juin 2020, avait été démis de ses fonctions en septembre 2022. Quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye a dénoncé des velléités de « coup d’Etat ».
Raymond Nsimba