A 50 ans, Gervais Ndirakobuca a été nommé Premier ministre du Burundi sur fond des soupçons de tentative de coup d’Etat. Cette annonce a été faite par la chaîne publique burundaise ce mercredi 7 septembre.
Proposé par le président Evariste Ndayeshimiye, la candidature de M. Ndirakobuca a été approuvée à l’unanimité à l’Assemblé nationale. 113 votes sur 113. Il remplace le général Alain-Guillaume Bunyoni, souvent présenté comme l’un des concurrents du chef de l’Etat.
Connu pour son charisme, Gervais Ndirakobuca, ancien ministre de l’Intérieur, est un ancien maquisard. Il a été commissaire en chef de police avant de diriger le Service national de renseignements (SNR).
Si le nouveau Premier ministre désigné semble avoir une certaine maîtrise de l’appareil sécuritaire, sa nomination intervient dans un contexte politique tendu. Depuis plusieurs mois, des rumeurs confuses de mécontentements et de coups d’État bruissent régulièrement.
Le vendredi dernier, le président Evariste Ndayeshimiye a, lors d’un discours devant les magistrats, mis en garde ceux auraient des velléités de coup d’Etat. « Si vous êtes un homme, allez l’affronter face à face. Que personne ne vienne plus vous angoisser avec ça. Je peux vous l’assurer, il n’y aura plus de coup d’État au Burundi ! Il n’y aura plus de guerre, Dieu en est témoin », a déclaré le chef de l’Etat dans les propos relayés par RFI.
Depuis sa prise des fonctions en 2020, Évariste Ndayishimiye a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Mais le président s’est plaint souvent d’être « seul » et de ses collaborateurs, qui ne l’aident pas ou sabotent son action.
Trésor Mutombo