Nouvelle journée de mobilisation ce jeudi 20 juin à Nairobi, capitale du Kenya, où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes, qui manifestent contre les hausses d’impôts.
La pression ne faiblit pas. Forte présence policière à Nairobi. Plusieurs routes à proximité du Parlement sont bloquées. Mercredi, les législateurs ont entamé les débats du projet de loi. Mais pour les manifestants, le Parlement doit rejeter le projet de loi, pas le modifier.
« Nous avons changé de tactique. Aujourd’hui, nous porterons des vêtements colorés et provocants pour éviter qu’ils n’arrêtent à nouveau tout le monde en noir », a dit un organisateur de la marche, cité par l’AFP. Ils promettent de manifester jusqu’au Parlement, alors que la version finale du projet doit être adoptée avant le 30 juin. Ils appellent à des manifestations dans tout le pays, notamment à Mombasa, ville côtière, et à Kisumu. Ces deux villes sont des bastions de l’opposition.
Mardi, une manifestation contre les hausses d’impôts a été réprimée. Selon un consortium de groupes de pression comprenant la commission des droits de l’homme KNCHR et Amnesty Kenya, près de 335 personnes ont été arrêtées.
Si le gouvernement a accepté de faire des concessions, il entend tout de même continuer à procéder à certaines augmentations d’impôts. Les autorités affirment que ces hausses sont nécessaires pour remplir les caisses de l’Etat et réduire la dépendance à l’égard des emprunts extérieurs.
En fait, les taxes devraient rapporter 346,7 milliards de shillings, équivalent à 2,7 milliards Usd. Ce qui représente 1,9% du PIB, qui pourra réduire le déficit budgétaire de 5,7% à 3,3% du PIB.
La Rédaction