Alors que les manifestants maintiennent la pression contre un projet de nouvelles taxes, le président William Ruto affirme être ouvert avec la jeunesse kényane en colère.
« Ils se sont affirmés de façon pacifique et je veux leur dire que nous allons discuter avec eux », a déclaré le chef de l’Etat kényan. C’était lors d’un service religieux à Nyahururu, situé à plus de 150 kilomètres au nord de Nairobi, capitale.
Pour lui, il s’agira d’identifier les problèmes des jeunes qui manifestent et de travailler ensemble en tant que nation. M. Ruto assure que le projet controversé « inclut des mesures pour lutter contre le chômage des jeunes et faciliter l’accès à une meilleure éducation ». « Nos jeunes se sont mis en avant pour débattre des affaires du pays. Ils ont accompli leur devoir démocratique pour s’affirmer et être reconnus », a dit M. Ruto.
Les manifestants appellent le chef de l’Etat à accepter leur demande. Lesquelles ? Annuler les nouvelles taxes. « Nous avons dépassé le stade des discussions et ne pouvons être réduits au silence. Nous exigeons la fin des violences policières, le respect de nos droits constitutionnels et la liberté de nous exprimer sans crainte d’être arrêté ou blessé », a réagi Hafina Adan, une des organisatrices de manifestations, à l’AFP.
Au Kenya, le projet sur les nouvelles taxes attise la tension. Depuis, des milliers de jeunes, qui s’y opposent, ont intensifié les manifestations. Jeudi, au moins deux personnes sont mortes et des dizaines d’autres blessées lors d’une manifestation à Nairobi, selon des défenseurs des droits. En fait, la police a réprimé ce rassemblement à coups de gaz lacrymogène.
Si ce projet suscite la clameur publique, les autorités indiquent que ce projet de nouvelles taxes. L’administration de William Ruto juge cela nécessaire pour redonner des marges de manœuvre au Kenya, lourdement endetté. Pourtant, le pays connait une inflation de 5,1% sur un an, selon les estimations de la Banque centrale.
La Rédaction