Une attaque d’hommes armés contre des bureaux des services de renseignement a fait plusieurs morts à N’Djamena dans la nuit du mardi à mercredi 28 février, selon le gouvernement tchadien.
Jusque-là, aucune précision sur le nombre. Toutefois, les autorités assurent que la situation est totalement sous « contrôle ». Elles précisent que les « auteurs de cet acte ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis ».
Mais qui est derrière cette attaque ? Le gouvernement pointe des « éléments » du Parti socialiste sans frontières (PSF) menés par l’opposant Yaya Dillo. D’après le communiqué, cette attaque est intervenue après l’arrestation d’un membre du PSF. Il avait été accusé de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
Mais, Yaya Dillo, farouche opposant au général Mahamat Idriss Déby, président de la transition, dénonce « une mise en scène concernant les allégations de tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ». Il affirme « qu’un de responsable de son parti a été abattu et que le siège de son parti est encerclé par des militaires ».
Candidat président lors du scrutin de 2021, l’opposant, neveux d’Idriss Déby, n’avait pas pu participer à l’élection. A quelques mois du scrutin, il avait dû s’enfuir et se cacher. C’était après une tentative des forces de sécurité de l’arrêter s’est soldée par plusieurs morts, dont celle de sa mère et l’un de ses fils.
Entre-temps, l’armée a été déployée autour du siège du parti de l’opposant à N’Djamena. Toutes les voies qui mènent à l’Agence nationale de sécurité de l’Etat sont bloquées, renseigne l’AFP.
Cette attaque est intervenue après l’annonce de la présidentielle, fixée au 6 mai. Ce scrutin est censé mettre un terme à une période de trois de transition. Arrivée au pouvoir à la mort d’Idriss Déby en avril 2021, son père, le général Mahamat Idriss Déby a été désigné candidat du Mouvement patriotique du Salut (MPS), parti présidentiel.
Trésor Mutombo