Près de sept personnes ont péri et quarante-six autres blessées dans l’incendie d’un dépôt de munitions dans la nuit de mardi à mercredi 19 juin à N’Djamena, capitale du Tchad, selon le gouvernement.
Il s’agit encore d’un bilan provisoire. Abdelmadjid Abderahim, ministre tchadien de la Santé publique, affirme que « des blessés sont dans un état gravissime ». Sans toutefois donner le détail du nombre de victimes civiles et militaires.
Mardi soir, les explosions ont illuminé le ciel nocturne au-dessus de la base militaire proche du principal aéroport international de N’Djamena. Ils ont projeté des obus épuisés vers les maisons voisines où les habitants terrifiés ont eu du mal à se cacher.
Selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement, affirme que les militaires ont eu le temps d’évacuer les véhicules et les armes lourdes. Il confie qu’ils ont pu eux-mêmes se mettre à l’abri. Ce mercredi, le président Mahamat Idriss Déby s’est rendu sur le site où s’est déclaré l’incendie.
Pour le ministre Koulamallah, l’origine de l’incendie n’est pas criminelle d’après les premiers éléments et évoque « un problème non intentionnel ». Mais, les enquêtes sont en cours pour élucider les causes de ces explosions.
N’Djamena a vécu une nuit agitée. Pendant deux heures, d’innombrables explosions très puissantes ont embrasé le ciel au-dessus de l’arsenal du quartier de Goudji, dans le nord de la capitale.
L’arsenal de Goudji est situé près d’importantes garnisons et de l’état-major de l’armée, de l’aéroport international Hassan Djamous et de la base militaire Adji Kosseï qui abrite des éléments des Forces françaises au Sahel (FFS).
Josaphat Mayi