Arrêtés le week-end, trente-neuf opposants zimbabwéens ont été inculpés pour la démolition présumée de locaux de Zanu-PF, parti au pouvoir, dans le sud d’Harare, la capitale. Des accusations que les intéressés nient.
Selon les procureurs, ce groupe d’opposants, tous membres du premier mouvement d’opposition, la Coalition de citoyens pour le changement (CCC), auraient attaqué des locaux de cette formation politique, en détruisant plusieurs maisons.
Ils les accusent aussi de s’être attaqués aux membres de la communauté de Nyatsime, blessant grièvement plusieurs personnes et détruisant leurs propriétés. Mais pour Me Anesu Chirisa, avocat de l’ONG de défense des droits de l’homme forum qui défend les trente-neuf opposants, ses clients n’étaient même pas sur place.
Début juin, cinq opposants avaient été placés en détention provisoire, accusés d’avoir agressé des partisans du parti au pouvoir et d’avoir « déchiré un livre » appartenant à ces derniers.
Au Zimbabwe, la tension monte à moins de trois des élections. Depuis, le président sortant Emmerson Mnangagwa, 80 ans, est accusé de museler toute voix dissidente. Surtout après qu’une loi dite « patriotique » criminalisant toute « atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national » a été adoptée. L’opposition et les ONG perçoivent ce texte comme une loi liberticide et une menace contre les libertés d’expression, de réunion, d’association et les droits civiques.
La Rédaction