Dans un avis au public publié le 9 octobre dernier, la Banque Centrale du Congo, autorité monétaire nationale, informe le public de la “liquidation forcée” de la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (Biac). «Le groupement AB Légal Van Cutsem-Global Business and Consulting (GBC SARL)-Lubala et Asscociés SCRL, en sigle Groupement AGL, a été nommé Liquidateur de cette institution bancaire dissoute», précise l’avis au public.
La BCC demande donc «aux actionnaires, administrateur, déposants et toute personne disposant à titre quelconque d’un droit sur les fonds ou avoirs conservés ou détenus par la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo d’adresser, en application des dispositions de l’article 64 de la Loi, au Liquidateur susnommé, dans un délai de soixante (60) jours francs à dater de l’affichage du présent avis au Siège social… un mémoire contenant l’état de leurs créances».
«A quelle adresse doit-on adresser nos courriers? demande un avocat dont les clients disposent des comptes à la BIAC. Il ne faut pas oublier que la BIAC a des clients à travers toute la RDC, comment les gens vont savoir la procédure à suivre, alors que la Banque centrale du Congo ne communique pas assez sur la situation de la BIAC?», se plaint-il.
Mardi 13 octobre, cet avocat, cherche à glaner toutes les informations possibles pour tenir au courant ses clients. Pour lui, il faut que la BCC effectue une communication de masse pour tenir informer les différents clients qui avaient des comptes à la BIAC. Une source, il apprend que pour l’instant, “le Liquidateur est installé au siège de la BIAC, rond-point Forescom, à la Gombe. Il ne faut pas attendre. Mieux vaut aller déposer directement tes documents là-bas, parce que pour l’instant, nous n’avons pas l’adresse exacte du Liquidateur”, lui conseille cette source interne.
Un autre client qui s’est confié à SahutiAfrica déplore le fait que la Banque Centrale du Congo n’ait pas réussi à redresser la BIAC.
«Le Comité d’administration provisoire de la BCC n’est pas réellement venu avec un plan de redressement de la BIAC. De mémoire, je ne sais pas quelle banque au Congo a été sauvée de la faillite par la BCC qui est l’organe de régulation du secteur. En plus, pourquoi attendre que les institutions soient vraiment en difficulté pour intervenir, est-ce pour acheter leur mort, comme le cas de la BIAC? Pour moi, cette banque qui était déjà en lambeaux ne pouvait pas trouver repreneur » se désole ce client qui pense aussi préparer son dossier à déposer auprès du Liquidateur.
Alimasi Kambale