Lundi 12 octobre, les agents de la Biac (Banque internationale pour l’Afrique au Congo) n’ont pas pu accéder à leurs bureaux. «Les policiers ont reçu l’ordre de ne pas nous laisser entrer, alors que notre délégué syndical nous avait assuré la veille que tout n’est pas encore fini et que nous allons accéder à nos bureaux», confie un chef d’agents sur le boulevard du 30 juin.
«Nous sommes restés sous le soleil, les directeurs et même les membres du Comité d’administration provisoire n’ont pas pu entrer dans les bureaux», indique un autre agent. La Banque centrale du Congo qui avait la gestion provisoire de la BIAC après des soucis de gestion, a décrété sa liquidation. Le groupement AB Legal Van Cutsem, Global Business ans Consulting (GBC Sarl) et Lubala & Associes Scrl) a été nommé «liquidateur» par la BCC.

Noel K. Tshiani Muadiamvita, banquier, acteur politique et candidat malheureux à la dernière présidentielle, dénonce cette décision de la Banque centrale du Congo. «La liquidation, c’est l’aveu que la BCC a échoué à redresser cette banque. Pourquoi les déposants doivent ils perdre leurs dépôts?Je demande à l’Assemblée nationale d’interpeller le Ministre des finances Selé Yalaghuli sur la liquidation de la Biac. Pourquoi les déposants doivent perdre leurs dépôts pour une banque liquidée après administration provisoire de la BCC qui a échoué à la redresser? Que BCC et État assument la responsabilité!» a fait savoir Noel Tshiani Muadiamvita. A la Biac, un responsable du syndicat a rassuré que le liquidateur fera son inventaire pour que les titulaires des comptes puissent venir confirmer leurs différents soldes à la Banque.
«Ayons nos apaisements, nous avons encore du travail pour un certain temps. Mais, il faut déjà commencer à envisager une vie après la Biac» a exhorté un délégué syndical de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo qui devra mettre la clé sous la porte. Le délégué syndical espère aussi que dans ce processus de liquidation, “tout le monde sera payé jusqu’à la résiliation des contrats de travail de chaque agent”.
Jacques Matand’