Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a, dans un communiqué publié samedi 24 décembre, affirmé avoir appris avec « regret » l’expulsion de Barbara Manzi, de la Coordonnatrice de l’Onu au Burkina Faso.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’Onu, la doctrine de la personne non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires onusiens.
« En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les membres du personnel de l’ONU sont nommés par le secrétaire général, et sont responsables uniquement devant l’organisation ; les États membres de l’Onu s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international », rapporte le communiqué. Toujours selon cette source, seul le secrétaire général a le pouvoir de décider, après une enquête approfondie, du retrait de tout responsable de l’Onu.
Antonio Guterres réitère tout de même l’engagement des Nations unies à poursuivre le dialogue avec les autorités de transition au Burkina Faso, théâtre de deux putschs en l’espace de huit mois.
La décision de Ouagadougou d’expulser Barbara Manzi est tombée vendredi. En fait, les autorités burkinabè reprochent à cette coordonnatrice du système onusien d’avoir décidé unilatéralement de retirer le personnel non essentiel de l’Onu à Ouagadougou. Olivia Rouamba, ministre burkinabè des Affaires étrangères, précise que « c’est la personne de Madame Manzi qui est remise en cause par les autorités burkinabè et non le système des Nations Unies ».
Pour Ouagadougou, Mme Manzi prédisait le chaos au Burkina Faso dans les prochains mois. Cette expulsion intervient quelques jours après celle de deux Français qui travaillaient pour une société burkinabè et qui étaient soupçonnés par les autorités d’être des espions.
La Rédaction