Le capitaine Ibrahim Traoré est le nouveau président de la transition au Burkina Faso. Ce vendredi 30 septembre, des militaires ont déposé le colonel Paul-Henri Damiba, qui a aussi pris le pouvoir par un putsch.
Sans doute, les Burkinabè ont l’impression de revivre le scénario du 24 janvier dernier. Comme il y a neuf mois, entourés d’hommes cagoulés, un militaire en treillis, gilet pare-balles et béret rouge, apparaît à la télévision nationale, annonçant la chute du colonel Damiba. Cette fois-ci, un capitaine, qui faisait partie des officiers qui ont renversé le président Christian Kaboré, prend le pouvoir : Ibrahim Traoré.
Le gouvernement, la charte de transition et l’Assemblée nationale sont dissoutes. Les frontières du pays sont désormais fermées et un couvre-feu a été instauré de 21 heures à 5 heures du matin. Telles sont les premières décisions de la nouvelle junte au pouvoir.
Des tirs, déploiement de militaires dans des coins stratégiques, Ouagadougou a vécu une longue journée de confusion ce vendredi. Des négociations entre les autorités et les mutins n’ont pas abouti.
« Le capitaine Ibrahim Traoré assume le règne du pouvoir en attendant la rédaction d’une nouvelle charte de la transition et la désignation d’un chef d’état civil ou militaire », a confié une source locale à SahutiAfrica.
Comme le président Kaboré, l’impasse sécurité précipite aussi la chute du colonel Paul-Henri Damiba. Le Burkina Faso, confronté à la montée de la menace djihadiste, connaît deux putschs en l’espace de neuf mois comme au Mali, voisin.
Trésor Mutombo